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La Cité d'Urian Massia

 Les niveaux de la ville

Les ombres ne semblaient jamais tomber dans les villes de Midgard. Les rues peu à peu se désertaient, le soleil était remplacé par la lumière jaunie des lampadaires, mais jamais ne cessait le brouhaha des allées et venues des voitures et des scooters, avec leurs bruits infernaux et leur nonchalance.

Comment avaient-ils pu laisser ces créatures s’emparer de ce qui leur revenait de droit ? Ssarl’zan remonta haut le col de son blouson de cuir, enfonçant son visage d’une pâleur surnaturelle dans les ombres, ses yeux rougeoyant scrutant d’éventuels poursuivants. Ces sous races arpentaient librement leur monde, mais bientôt tout ceci changerait… Leurs soit disant cousins s’étaient à présent éteint, ou n’étaient plus qu’une poignée dispersée dans le monde. Ils avaient voulu vivre en bonne entente avec ces inférieurs, ils avaient été persécutés, aujourd’hui, ils n’étaient plus qu’une poignée. 

Le svartálfar eut un sourire narquois en s’engouffrant dans une traboule. Voila comment on remerciait la faiblesse…

Il troqua son jeans et son blouson de cuir pour des atours plus dignes. L’énergie magique de son bras mécanique faiblissait plus vite à la surface, il soupira en pensant qu’il faudrait à nouveau supplier le Sorcere de daigner l’enchanter à nouveau… Vu le prix qu’il devait y mettre autant se le couper pour de bon… Enfilant son manteau de velours élimé, son monocle longue-vue qui lui permettait de se diriger plus facilement dans les ombres jusqu’à la cité et son haut de forme, il chercha à tâtons la pierre froide qui ouvrait la porte du domaine des elfes noirs.

Sur sa montre à gousset les heures défilaient alors qu’il s’enfonçait, le long des escaliers et des échelles, dans les entrailles de la terre. Sur le qui-vive, il guetta les créatures qui hantaient les soubassements des villes, ou ce qu’il en restait, basilics, harpies, orcs, gobelins, skavens, draconides et autre dégénérescence qu’il ne préférait dans tous les cas pas croiser seul. Les vieux lampadaires à gaz éclairaient sporadiquement les canalisations et circuits électriques qui flirtaient avec les couloirs en pierre de taille. Á mesure qu’il avançait, les traces de l’homme s’effaçaient peu à peu pour laisser place à une toute autre grandeur.

Les câbles électriques cédèrent place aux conduits vapeurs finement ouvragés protégés magiquement contre le sabotage. Pour ceux de la surface ce ne serait qu’une cheminée comme tant d’autre sur les toits de la ville, ils n’avaient aucune idée de ce qui se passait sous leur pied. Un sourire mauvais s’afficha sur les traits de l’elfe alors que s’ouvraient sous ses pieds la glorieuse Urian Massia, le fleuron de leur civilisation.

Dans ce cratère immense, Maisons, Hanses, Temple, s’accrochaient au-dessus du gouffre en clef de voûte, sous un dôme de cristal lumineux qui rythmait leurs jours et leurs nuits : l’Ilharsol, l’Oeil de la Mère, était la bénédiction de la divine Hell offerte aux matriarches de la cité pour leur profonde dévotion et leur aptitude à survivre à toutes les épreuves qu’elle leur avait infligées afin d’élire ses favoris parmi la nation Sidh. C’était autour de ce dernier aussi que s’était bâti le temple qui étendait ses huit colossales pattes le long des murs du cratère pour y abriter chacune des huit Que’ellars de la cité.

Ssarl’zan hésita à se présenter tout d’abord à la Hanse des marchands, mais si sa matrone apprenait cela il était certain qu’il n’aurait plus le loisir de s’y présenter à nouveau… Il prit le chemin de sa maison.

Les niveaux de la ville

La ville D’Urian Massia est composée de huit niveaux, plus l’on monte de niveau, plus l’on s’éloigne de la fumée, plus le niveau de vie y est luxueux et cher.

   Niveau 1 (Natha): Le centre du niveau 1 est composé de l’Ilharsol, de l'Arachnae, du Sorcere, de l'Académie des Armes et de leurs annexes, c’est aussi à ce niveau que prennent source les huit Que’ellar de la cité.
   Niveau 2 (Draa): Ruches des maisons (les annexes), El’lars les plus élevées.
   Niveau 3 (Ilar) : Niveau des plus basses El’lar et avant tout de la Hanse des Guérisseurs.
   Niveau 4 (Quen) : C’est là que se situent les portes de la ville, les accès à l’extérieur fermés par de lourdes portes protégées par de puissants sors où vont et viennent les caravanes et les expéditions. Ce niveau est entièrement dirigé par la Hanse des Marchands et la Hanse des Plaisirs, mais on y trouver aussi des auberges et des tavernes pour les voyageurs.
   Niveau 5 (Huela) : A partir de ce niveau on commence à s’enfoncer dans la fourmilière et la plèbe. Le seul bastillon de richesse se trouve être la Hanse des Erudits, vestige de l’époque ou le quartier étaient plus riches et les drows moins nombreux.
   Niveau 6 (Rraun) : Le marché aux esclaves, les maisons pauvres, la fourmillière comme disent les nobles. C’est un des quartiers les plus pauvre mais aussi les plus mal famé. On raconte que des accès clandestin vers l’extérieur s’y serait percé mais si c’est le cas, les prêtresses ne sont pas parvenus à vérifier cette rumeur.
   Niveau 7 (Blyn) : Bidons ville, égouts… Autant dire que les nobles ne descendent jamais ici, ni personne d’ailleurs… Véritable décharge, le Blyn est une horreur de puanteur où drows, sous races, raclures en tout genre se cotoient et tentent tant bien que mal de subsister au milieu des amas d’abjections.
   Niveau 8 (Lael) : étonnamment ce n’est pas le niveau le plus salle mais c’est de loin le niveau le plus difficile d’accès. Machinerie, traitement de l’eau, nécropole, voila tout ce qui peuple le Lael. L’Elghinyrr Magthere y est maîtresse mais depuis peu une nouvelle hanse semble y faire son apparition balbutiante : la Narbondel Magthere, la hanse des inventeurs.

 

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